Wow !
Heureusement, parfois, il y a des hommes pour se rappeler que ceux d'en face sont comme eux. Tel ce papa, à son fils qui lui réclame un casque allemand en souvenir :
“ Pour le casque de Prussien cela n'est pas sûr. Ce n'est pas maintenant le moment d'aller les décoiffer. Il fait trop froid, ils pourraient attraper la grippe. Et puis mon pauvre Maurice, il faut réfléchir que les Prussiens sont comme nous. Il y a des papas qui sont à la guerre et des petits enfants comme toi qui sont avec leur maman. Vois-tu qu'un garçon prussien écrive à son père la même chose que toi et qu'il lui demande un képi de français, et si ce papa Prussien rapportait un képi de français à son petit garçon et que ce képi fut celui de ton papa ? Qu'est-ce que tu en penses ? Tu conserveras ma lettre et tu la liras plus tard quand tu seras grand. ”
- Soldat Martin Vaillagou, 1915.
Bel hommage de Martin Weill à Bakhtiyar Haddad, journaliste tué par une mine en Irak.
Rappels historiques pour contextualiser la guerre en Syrie et la place du régime. Utile ! (à lire donc)
Mais alors que l’enjeu de sécurité – sans même parler de morale – est aussi grand qu’en ex-Yougoslavie pour les Occidentaux, ceux-ci sont restés, cette fois-ci, spectateurs effarés du drame. Alep aura été l’un des tombeaux du droit international, de l’ONU, du minimum de décence et d’humanité. La grande majorité des habitants d’Alep-Est ont vécu (et péri) sous les bombes, dans les privations et à la merci des exactions de la rébellion, plutôt que de subir la torture et la dictature du régime Assad. C’est dire ce qui attend les survivants et l’ampleur du rejet du régime syrien dans une bonne partie de la population.
via : https://twitter.com/PenelopeB/status/808671463981121537
Ouch, terrible histoire. Difficile.
Ça me rappelle un témoignage identique recueilli par Joe Sacco dans sa BD "Gaza 1956: en marge de l'histoire". Peu en réchappent, mais ils resteront des témoins pour l'histoire.
via : https://twitter.com/MaliciaRogue/status/800281031068762112
Interview du docteur Mukwege, qui parle du viol comme arme [de destruction massive], de l'Afrique, de la place des femmes dans nos sociétés, etc. Révoltant et enrichissant.
Un "making-of" d'un photographe de l'AF qui travaille (notamment) sur les enfants victimes en Syrie.
Touchant n'est pas le terme. On le sent à la fois touché et détaché, las, presque froid avec tout ça :
Cette scène restera dans ma mémoire pendant un certain temps. Mais elle aussi elle disparaîtra, remplacée par une nouvelle. La nouvelle scène sera tout aussi insoutenable. Mais elle disparaîtra également, remplacée par une nouvelle. Et cela continuera encore et encore.
Malaise…
Attention, les images sont un peu choquantes (pour les pires, le site propose un mécanisme pour révéler l'image manquante)
via : https://twitter.com/Maitre_Eolas/status/770645343990063105
Un court métrage documentaire sur les réfugiés retenus en Papouasie par l'état australien. Et un focus particulier sur la nuit du 16 au 17 février 2014.
C'est ce genre de truc qu'il faut regarder pour comprendre le côté kafkaïen de la situation des gens qui fuient les guerres ou les états tortionnaires.
Le portfolio (TW: avec des vrais images gores dedans) est également sur Médiapart.
via : https://twitter.com/RenaudCreus/status/764045623330877440
EDIT : j'ai modifié "immigrants" en "réfugiés" pour ne pas tomber dans le piège langagier tendu fréquemment…
Il existe une réflexion sur le terrorisme, et donc, (d'autres) solutions. Les mêmes qui ont déjà marché par le passé (justice, etc.)
Bref, rien de neuf, mais excellent article de blog.
Que se passe-t-il quand l'Europe sombre dans les dérives autoritaires et vend à son peuple que l'immigration est responsable de tout et qu'on doit la refuser ?
Et bien, c'est simple : il devient impossible de négocier avec un pays à nos frontières et appartenant à la communauté européenne (la Turquie) et qui semble vouloir devenir une dictature.
En terme de diplomatie, on cueille ce qu'on récolte.
via : https://twitter.com/laurentchemla/status/759948974778449921
Très bon article, nécessaire, d'Edwy Plenel, citant, et s'appuyant à de nombreuses reprises sur Albert Camus.
Camus était d’une génération brutalement déniaisée par les tragédies vécues – crimes, guerres, massacres, etc. Il n’a cessé de penser le présent en ayant en surplomb cette lucidité exprimée par David Rousset, de retour de l’univers concentrationnaire, en 1946 : « Les hommes normaux ne savent pas que tout est possible. » Tout est possible, y compris le pire de l’homme, négation de sa propre humanité. Maintenant que nous l’apprenons à notre tour, d’expérience concrète, douloureuse forcément, durable certainement, il nous faut entendre son avertissement. Nécessaire, le pessimisme lucide sur les dangers qui nous menacent ne saurait être une excuse pour céder aux passions tristes des propagandes et des idéologies, de leurs aveuglements ou de leurs ignorances.
Un véritable appel à remettre en question le journalisme, à l'heure des crises actuelles. Pour informer, pour éclairer.
Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde, disait-[Albert Camus]. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse.
Bref, ça m'a aussi donné l'envie de lire Camus.
Les tortures à Guantanamo et dans les prisons secrètes de la CIA. Horrible.
« le rapport sur la torture de la commission du Sénat publié en décembre 2014 était un document à charge contre la CIA, détaillant des pratiques jugées non seulement cruelles mais contre-productives, car ne servant qu’à obtenir le plus souvent des renseignements de piètre qualité, “médiocres, inutiles” »
À suivre, en ce moment, sur Twitter. Mémoires d'Irak. Une plongée dans l'histoire contemporaine. Admirable.
Photographe à Mogadiscio, en Somalie, ce n'est pas de tout repos. La mort semble présente partout, tout le temps.
via : https://twitter.com/Margauxlergo/status/742096581810388992
Une histoire assez dingue à lire, sur les prévenus au procès du Tribal Kat. Des pirates qui ont tué un homme, puis qui ont été arrêtés par l'armée, amenés en France pour être juger. L'incompréhension, le choc entre des gens venus de la misère et de la guerre. Ça n'excuse pas (ce n'est pas mon propos) mais ça permet de s'interroger pas mal sur les raisons qui poussent au crime.
Peut-être aussi sur le manque d'accompagnement des criminels. Si la justice ne permet pas aux justiciables de comprendre leur peine, je ne suis pas sûr qu'elle joue son rôle de protection de la société. Peut-être même qu'elle créée des monstres pires encore.
via : https://twitter.com/robert_diard/status/719870963035291649
Je trouve cette planche de BD tout à fait parlante.
D'ailleurs, je vous invite à lire tout le blog : http://lisamandel.blog.lemonde.fr/
Une histoire, parmi d'autres.
via : https://twitter.com/Maitre_Eolas/status/705902634671194116
Bon article de Drapher sur reflets.info.
Le terrorisme est politique, donc la responsabilité de nos dirigeants est de résoudre politiquement ce conflit.
Très bonne analyse, que je préférerais malheureusement entendre dans la bouche de notre gouvernement.
MSF rapporte que les attaques sur les centres de soins ne sont pas le fait d'erreur ou de bavure, mais une vraie stratégie pour saper les renforts aux civils.
Et comme de vilains terroristes, l'armée russe ou syrienne utilise des doubles frappes : une première frappe, suivie d'une seconde 20 minutes plus tard pour tuer les secours sur place.
via : https://twitter.com/laurecordelet/status/701842747712532480
« On est en Schrödinguerre ! » : le terme est bien trouvé !
(suite à la phrase de Manuel Valls : « Nous sommes en paix, et en même temps nous sommes en guerre »)