Il y a plusieurs trucs qui déconnent dans notre justice, et qui attendent patiemment d'être modifiés :

• la séparation exécutif / parquet
• la séparation parquet / siège (notamment les carrières aller-retours)
• le travail trop souvent à charge par la police ou les juges, malgré la loi
• la durée préalable aux auditions
• la préventive systématique malgré la présomption d'innocence.

Résultat, un homme qui purge plus de 28 mois d'enfermement sans charges réelles. Triste.

via : https://twitter.com/Maitre_Eolas/status/803566764034387969

Une histoire assez dingue à lire, sur les prévenus au procès du Tribal Kat. Des pirates qui ont tué un homme, puis qui ont été arrêtés par l'armée, amenés en France pour être juger. L'incompréhension, le choc entre des gens venus de la misère et de la guerre. Ça n'excuse pas (ce n'est pas mon propos) mais ça permet de s'interroger pas mal sur les raisons qui poussent au crime.
Peut-être aussi sur le manque d'accompagnement des criminels. Si la justice ne permet pas aux justiciables de comprendre leur peine, je ne suis pas sûr qu'elle joue son rôle de protection de la société. Peut-être même qu'elle créée des monstres pires encore.

via : https://twitter.com/robert_diard/status/719870963035291649

Indispensable Eolas. Ses explications, essentielles, toujours limpides (mais trop rares) sont tellement importantes. Je comprends mieux finalement la décision de Hollande (que je comparais plutôt à une indécision)

C'est aussi pour des phrases comme ça qu'il est indispensable :
« C’est un retour de bâton que se prennent les politiques, quand leur monstre de Frankenstein se retourne contre eux en frappant une personne, ici Jacqueline Sauvage, à cent mille lieues du profil rêvé du criminel d’habitude caricatural qu’ils ont à l’esprit. Je vous présente la réalité. Elle a toujours plus d’imagination que le législateur. »

EDIT : Voir aussi le commentaire n°3 : http://foualier.gregory-thibault.com/?43KhNQ

Une torture, pendant 43 ans. Un prisonnier détenu à l'isolement pendant cette période, alors que sa condamnation a été cassée deux fois, que la femme de la victime plaide pour sa cause, qu'il n'existe pas de preuve. Et un procureur qui, malgré tout, fait appel de sa libération.

J'apprécie beaucoup le système judiciaire américain, qui a beaucoup de choses à apporter. Mais il souffre aussi de graves problèmes : les procureurs étant élus et sans contrôle, la tentation est forte de tomber dans le populisme, quel qu'en soit le prix. La formation des jurés est également un autre gros problème.

via : https://twitter.com/MaitreMo/status/608554028121882624

Interview très intéressante d'un ancien prisonnier. Il raconte rapidement sa vie avant la prison, la lente descente aux enfers, l'erreur de trop, la rétention provisoire, la condamnation, la conditionnelle, la suite, etc.

Il faut vraiment se rendre compte de tout ça, non pas pour excuser, mais simplement pour comprendre et, pour ceux qui s'y intéressent, trouver d'autres solutions. Pas facile.