Interview de Thomas Piketty sur BFMTV (Jean-Jacques Bourdin côté interviewer)
Décidément, j'aime cet homme. J'aime ses réponses, j'aime aussi la façon dont il répond face à de telles questions : sans jamais tomber dans le vice de simplicité (pourtant poussé par JJ. Bourdin).
Il reste donc encore des gens à la hauteur.
Ça y est : les banques américaines commencent à comprendre que les inégalités à un niveau aussi haut qu'aujourd'hui ne sont pas bonnes pour le business… Et elles rejoignent même le FMI en appuyant l'idée d'une inflation nécessaire. Ce n'est pas dit dans le papier, mais l'inflation a un effet direct sur les économies : les dettes étant relatives à la valeur de la monnaie, le poids d'une dette (publique ?) diminue mécaniquement avec l'inflation.
Ouf. Est-ce qu'on arrive au bout de la néo-connerie (j'ose pas parler de libéralisme ou de capitalisme, ils n'ont que peu à voir avec tout ça comme le rappelle Piketty) ou bien on continu de détruire un peu ce qu'il reste deux ou trois ans ?
Très très bon : « The Colbert Report » à l'attaque de Thomas Piketty et son ouvrage « le Capital au XXIè siècle ». Drôle.
Très bonnes réponses de l'intéressé anyway.
Au passage, j'ai acheté ce bouquin (après avoir lu il y a deux ans « Pour une révolution fiscale » avec E. Saez et C. Landais) mais … il fait 1000 pages sans illustration. Je vais probablement le lire dans le courant du XXIIème…
Allons bon. Le gouvernement se serait décidé, enfin, « dos au mur », à faire la tant attendue et promise réforme fiscale. C'est pas trop tôt.
J'avais lu le bouquin de Piketty, Saez et Landais (Pour Une Révolution Fiscale) et j'ai beaucoup d'espoirs dans cette réforme. C'est, comme l'explique Schneidermann — avec lequel je suis rarement d'accord — le seul outil qui permettrait de redonner un peu de pouvoir à notre représentation, et donc à nous, si on s'autorise à faire revivre la démocratie.
Bref, de l'espoir pour une fois. Je ne doute pas que je serais déçu, à nouveau.