Un excellent lexique de langage corporate
Ce qui est le plus perturbant, c'est qu'on n'arrive pas à voir si c'est du sarcasme ou pas.
Comme le font remarquer les commentaires, il y a de petites corrections à apporter :
Comment monter un business "novateur" et faussement trash, par Maïa Mazaurette. Drôle :)
Ça en dit long sur l'esprit "start-up" en ce moment.
Fuck you startup world. Très bon.
Oh, shiiiiit. C'est une blague nan ?
Voilà résumé ici tout l'esprit gerbant de la "French innovation" (ou whatever, appelez ça comme voul'voul').
C'est juste dingue, j'suis à court de mots, les dents m'en tombent :sob:
Faut vraiment aller lire les commentaires sous la publi tweeter. Au moins ça fait du bien.
via : https://twitter.com/bortzmeyer/status/771724639563292674
ConnectedPDF Technology, The Better Way to PDF
Rien que cette phrase est un condensé de la pire merde de toute la merde actuelle (d'ailleurs, je vous conseille vivement Silicon Valley). Connected
? Pour lire un PDF, c'est-à-dire un putain de fichier sur ma machine ? Ensuite, un terme à la mode, comme Technology (WTF), puis une promesse de révolution.
Merde, j'veux juste un lecteur simple, et Foxit était pas mal jusqu'à ce qu'ils décident de pourrir complètement ce soft (pour se faire de la thune).
À l'instant, j'ouvre un PDF, je commence à lire. Une pop-up de merde que je n'ai pas sollicité apparaît. Premier emmerdement. Puis elle reste là "en chargement…". Pour finalement me proposer leur "ConnectedPDF Technology" (sans toujours savoir ce que ça propose) et de bien cliquer ici pour partager toute ma vie et mes empreintes de bite avec eux.
va bien te faire foutre
Bref, je suis à la recherche d'un lecteur PDF, non connecté, sans Spell Check, sans possibilité de modifier le fichier, etc. Juste ergonomique et rapide. Quelqu'un a ça sous la main ?
Une note sur les "startups" et "l'innovation" dont je partage beaucoup de points.
Il y a tellement de bullshit derrière ces boîtes, et souvent un mépris total pour la règle commune (et donc l'intérêt commun).
Ça m'inquiète un peu en ce moment. Je rencontre de plus en plus fréquemment des gens qui disent travailler pour de l'innovation, pour du participatif de chai pas quoi, pour de la startup d'autre chose. J'ai surtout l'impression que c'est la conclusion de la destruction du marché du travail. On ronge ce qu'il reste sur les os.
Excellent : un joli exemple de langage bullshit d'entreprise, ici sur la démarche qualité. « En fait c'est comme un discours politique, c'est 10 mots qui sonnent bien avec un ton un peu convaincant ».
via : https://twitter.com/DDupagne/status/735195384209940480
La personne qui touchait les droits SACEM de Ravel jusqu'au premier mai ? « Son seul lien avec le compositeur est d'être la fille unique de la seconde épouse du mari de la masseuse de l'épouse du frère de Ravel. »
Droits d'auteurs hein ?
Rôô putain, la belle boulette. Tu marques un point "culture du viol" mon pote.
Sans déconner. Débarrassons à la limite le sujet dont il parle (qui est grave, mais j'y vois un problème plus important encore). Comment ce JOURNALISTE se permet une telle interprétation des faits ?
Enfin merde, le rôle d'un journaliste, c'est pas l'objectivité, la contextualisation, et la révélation des faits (et rien d'autre) ?
J'vais te dire cher lecteur, le problème de notre monde d'aujourd'hui, il est là : c'est le story-telling. Faut raconter une histoire, et du coup, véhiculer toute une cohorte de merde. Faut pas parler d'un sujet, faut broder du caca autour. Faut philosopher ou j'sais pas quoi. Au lieu de traiter le vrai sujet.
P.S : ça n'a qu'un rapport éloigné, mais c'est le même état d'esprit : j'étais à la conférence Big Data Paris '14 les 1 et 2 avril. La plupart des confs de l'amphi étaient du genre « l'impact de l'analyse des Big Data sur notre vie quotidienne » / « l'influence des cadres législatifs sur le BD » et tout plein de discussions de très haut-vol hüber-bullshit. Par contre, un sondage à main levée a montré qu'on était à peu près trois à travailler sur Hadoop (la pierre angulaire de tout ça quand même). Voilà.
Les gars, j'vais vous dire : ça sert à rien de se prendre le chou-fleur avant d'avoir mis les mains au cambouis.