32 ans qu'on crie à la poussée du FN. « Et 32 ans plus tard, le FN reste désespérément pauvre en cadres locaux, au point de devoir recruter des candidats nonagénaires à l’insu de leur plein gré, et des débiles qui se lâchent sur Facebook, pour prétendre ensuite que leur compte a été piraté. »
Rofl
« Mais aujourd’hui comme hier, les manettes sont toujours en place, de l’instrumentalisation par le pouvoir en place de l’appareil d’Etat (et cela dépasse de loin la seule justice. Que l’on pense, exemples du matin entre mille, à l’opportun redressement fiscal signifié à Numéricable, candidat non désiré par le pouvoir à la reprise de SFR, ou au coup de pouce du même pouvoir à Bouygues, candidat officiel à la même reprise, par Caisse des dépôts interposée. Ou encore, tiens, à la sollicitude de la police pour les problèmes de stationnement des amies de madame Valls).
Seuls changent éventuellement les tentations, le culot, les scrupules, ou l’habileté de ceux qui touchent aux manettes maudites. »
La bonne parole pour M. Schneidermann dans l'affaire dite des « enregistrements de l'Élysée » : « Déprimant, oui, de voir la réalité si bien épouser le contour des fantasmes qu’elle les surpasse, les efface, les ternit rétrospectivement. »
Une réalité politique bien au dessus de nos pires fantasmes. Vivement que ça pète.
Allons bon. Le gouvernement se serait décidé, enfin, « dos au mur », à faire la tant attendue et promise réforme fiscale. C'est pas trop tôt.
J'avais lu le bouquin de Piketty, Saez et Landais (Pour Une Révolution Fiscale) et j'ai beaucoup d'espoirs dans cette réforme. C'est, comme l'explique Schneidermann — avec lequel je suis rarement d'accord — le seul outil qui permettrait de redonner un peu de pouvoir à notre représentation, et donc à nous, si on s'autorise à faire revivre la démocratie.
Bref, de l'espoir pour une fois. Je ne doute pas que je serais déçu, à nouveau.