Je ne connais pas ce mec (apparemment je suis passé à côté du phénomène…) ni son organisation la Love Army, mais il faut lire ce qu'il raconte, parce que son histoire est symptomatique du délire de la presse.
Shorter: une agence de presse le contacte avec pour but de parler de son organisation / asso. Il met les choses bien au clair, ça doit parler de leur mission, de leur travail, pas du phénomène qu'il représente, pas de-sa-vie-rien-que-de-sa-vie, etc. Bref, pas de storytelling mais du journalisme. Résultat ? Un gros fuck.
Et après, ça va chouiner **ouin ouin, pourquoi on nous appelle les merdias nous pauvres "journalistes" incompris ? :cry: **
Heureusement, à côté de ça il existe une véritable presse qui fait le job. Mais lue par combien de personnes à côté ?
P.S : bon, l'avantage aura au moins été de me faire découvrir l'organisation et sa mission, puis surtout ses méthodes et pratiques. À toute chose malheur est bon.
via : https://twitter.com/NeilJomunsi/status/861095440938401793
Rôô putain, la belle boulette. Tu marques un point "culture du viol" mon pote.
Sans déconner. Débarrassons à la limite le sujet dont il parle (qui est grave, mais j'y vois un problème plus important encore). Comment ce JOURNALISTE se permet une telle interprétation des faits ?
Enfin merde, le rôle d'un journaliste, c'est pas l'objectivité, la contextualisation, et la révélation des faits (et rien d'autre) ?
J'vais te dire cher lecteur, le problème de notre monde d'aujourd'hui, il est là : c'est le story-telling. Faut raconter une histoire, et du coup, véhiculer toute une cohorte de merde. Faut pas parler d'un sujet, faut broder du caca autour. Faut philosopher ou j'sais pas quoi. Au lieu de traiter le vrai sujet.
P.S : ça n'a qu'un rapport éloigné, mais c'est le même état d'esprit : j'étais à la conférence Big Data Paris '14 les 1 et 2 avril. La plupart des confs de l'amphi étaient du genre « l'impact de l'analyse des Big Data sur notre vie quotidienne » / « l'influence des cadres législatifs sur le BD » et tout plein de discussions de très haut-vol hüber-bullshit. Par contre, un sondage à main levée a montré qu'on était à peu près trois à travailler sur Hadoop (la pierre angulaire de tout ça quand même). Voilà.
Les gars, j'vais vous dire : ça sert à rien de se prendre le chou-fleur avant d'avoir mis les mains au cambouis.
Arrêt sur Image décortique -- une fois n'est pas coutume -- un peu de storytelling à la télé. L'enjeu de la manipulation est assez clair.
Le Yéti. Toujours là pour faire réfléchir. Découdre le storytelling, c'est quasiment un sujet de hacker.
Bon, et cette guerre en Syrie alors, elle va se faire ou pas ?