Note de blog de Gérard Filoche, homme politique, ancien de la LCR, actuellement au PS (étrange…) mais surtout ancien inspecteur du travail. Il sait donc de quoi il parle.
Et justement, il évoque le cas de ces salariés (souvent des femmes) licencié-e-s pour faute grave ou lourde, avec mise à pied conservatoire et sans indemnité, sous le prétexte de petits vols. Quand ceux-ci ne sont pas que le résultat d'un complot qui évite à l'employeur de payer ces indemnités.
Elle est belle, la grande distribution…
Il faut lire ce texte pour comprendre la violence du travail dans les couches basses de la société. J'ai personnellement apprécié le parallèle avec le vol (aux deux sens du terme) de Manuel Valls (j'en profite pour recopier un long passage in extenso) :
Manuel Valls avait pris un Falcon pour aller la « Ligue des champions » à Berlin. Pris la main dans le sac, il avait tenté de faire croire qu’il était allé, non pas voir le match avec ses enfants mais assister à une réunion – annulée – de l’UEFA, ce qui était d’autant plus invraisemblable que Platini s’était rendu à l’Elysée le lendemain. Platini, accusé de corruption depuis, avait pourtant tenté de couvrir le Premier ministre en disant qu’il l’avait invité… mais les 17 000 euros du voyage étaient de l’argent public. Combien ça fait de petites boites de sauce tomate et de promotion sur les paquets de pâtes ? Valls s’en était tiré en remboursant 2500 euros la présence de ses enfants dans le Falcon, et en s’excusant, « si c’était à refaire je ne le ferais pas ».
Mais ce n’est pas visiblement pas la même chance donnée à la caissière d’Auchan qui perd tout et est obligée d’aller aux prud’hommes pour se défendre.
via : https://twitter.com/mariejulien/status/761880528454873088
Périco Légasse :
« Le représentant de l'agriculture française, Monsieur Xavier Beulin, président de la FNSEA qui négocie aujourd’hui avec le ministre, est président de la société Protéol, une multinationale qui est propriétaire de groupes agro-alimentaires. Ce Monsieur importe avec sa société Farmor à Guingamp, du poulet industriel brésilien qu'il vend à la Grande Distribution.
Il envoie, de la main gauche, des commandos de producteurs de volailles dans la détresse faire le coup de force, et de la main droite, il importe du poulet brésilien qui ruine ces mêmes producteurs. Et c'est ce monsieur qui négocie avec le ministre. Comment voulez-vous que ça marche ?
Ce pays tourne par dessus tête… »