Décontractés du gland, on viole maintenant la loi en toute décontraction, y compris face à des journalistes.
Bon, je m'autorise à copier de grands extraits de ce billet, parce que ce qu'il dit est intéressant.
Sarkozy humilié ; Juppé stoppé ; Hollande barré ; Valls dégagé. Fillon mal engagé. Les primaires ont tourné à l’insurrection. La séquence qui s’achève avec la victoire de Benoît Hamon est un séisme dans l’histoire de la Cinquième République.
Que s'est-il passé ?
Cela dit, comment ne pas voir qu’un fil relie la primaire de la droite, le retrait de François Hollande, et la primaire dite « La Belle alliance populaire » ? Le souffle qui a porté le « petit candidat » Fillon et le « petit candidat » Hamon est un souffle de fureur nationale, qui bouscule tous les partis. Deux présidents et deux premiers ministres au tapis en deux mois, accompagnés dans leur chute par leurs rivaux les plus en vue médiatiquement, Le Maire, Copé, Montebourg, Peillon. Qui l’aurait imaginé au début du mois de novembre, quand on supposait encore que la présidentielle pourrait se rejouer entre Hollande et Sarkozy ? Le paysage est sens dessus dessous, les repères sont abattus, et tout peut survenir. Tout et le contraire de tout.
Prochaine victime, le FN ?
Peuplé de cumulards, trouble dans son financement, déchiré de rivalités, garni d’emplois fictifs, il est allé encore plus loin que tout le monde dans le piston familial quand Jean-Marie Le Pen a carrément légué le parti à sa fille Marine, ainsi qu’une circonscription à sa petite-fille Marion.
Mais ?
Le problème, c’est que la logique est une chose, et que la politique en est une autre. Le Front national est ce qu’il est, et tout le monde le sait à peu près, mais l’envie de renverser la table est si grande que les Français seront peut-être tentés de se servir de lui comme d’une massue, pour finir le travail.
Conclusion ?
Les gagnants de la primaire, et ceux qui s’en sont dispensés, commettraient donc une erreur en se croyant bien placés. Le courant qui les porte est aussi un contre-courant.
Encore des paroles intéressantes d'Edwy Plenel, qui a raison de mettre des mots sur ce qui nous choque :
Nous savons tous que les états ont leur part d'ombre, nous savons tous que cette part d'ombre n'est jamais très propre, mais j'ai trouvé triste, qu'à une heure de grande écoute, des représentants d'un tel parti, tous unanimement, tellement fous de vouloir devenir président, disent « bien sûr que je prendrais cette décision » […] Aucun n'a dit « bien sûr que cela arrive, mais même aux USA il y a des procédures. Le congrès contrôle, demande des comptes sur les exécutions. »
Regardez les biographies de tous ceux qui se présentent, là. Depuis combien de temps font-ils de la politique. Quel métier ont-ils exercé hors de la politique ? Ont-ils eu une profession ? Demandez à monsieur Valls, a-t-il eu une profession monsieur Valls ? A-t-il été dans une entreprise ? A-t-il été syndiqué dans une entreprise ? A-t-il eu à se battre pour son emploi ? À discuter avec des collègues qui n'ont pas la même opinion que lui ? Non, il a fait que de la politique professionnelle…
Un bon orateur, comme toujours. Qu'on soit en accord avec ses idées ou pas.
via : https://twitter.com/anna_melin/status/821751715871465472
Non non, il n'existe pas de collusion entre les médias et les politiques. Ils sont toujours honnêtes et objectifs. Il n'existe pas non plus de lutte des classes.
Sans déconner, ils leurs proposent quoi en échange ?
via : https://twitter.com/davidperrotin/status/823624779685105667
Note de blog de Gérard Filoche, homme politique, ancien de la LCR, actuellement au PS (étrange…) mais surtout ancien inspecteur du travail. Il sait donc de quoi il parle.
Et justement, il évoque le cas de ces salariés (souvent des femmes) licencié-e-s pour faute grave ou lourde, avec mise à pied conservatoire et sans indemnité, sous le prétexte de petits vols. Quand ceux-ci ne sont pas que le résultat d'un complot qui évite à l'employeur de payer ces indemnités.
Elle est belle, la grande distribution…
Il faut lire ce texte pour comprendre la violence du travail dans les couches basses de la société. J'ai personnellement apprécié le parallèle avec le vol (aux deux sens du terme) de Manuel Valls (j'en profite pour recopier un long passage in extenso) :
Manuel Valls avait pris un Falcon pour aller la « Ligue des champions » à Berlin. Pris la main dans le sac, il avait tenté de faire croire qu’il était allé, non pas voir le match avec ses enfants mais assister à une réunion – annulée – de l’UEFA, ce qui était d’autant plus invraisemblable que Platini s’était rendu à l’Elysée le lendemain. Platini, accusé de corruption depuis, avait pourtant tenté de couvrir le Premier ministre en disant qu’il l’avait invité… mais les 17 000 euros du voyage étaient de l’argent public. Combien ça fait de petites boites de sauce tomate et de promotion sur les paquets de pâtes ? Valls s’en était tiré en remboursant 2500 euros la présence de ses enfants dans le Falcon, et en s’excusant, « si c’était à refaire je ne le ferais pas ».
Mais ce n’est pas visiblement pas la même chance donnée à la caissière d’Auchan qui perd tout et est obligée d’aller aux prud’hommes pour se défendre.
via : https://twitter.com/mariejulien/status/761880528454873088
« On est en Schrödinguerre ! » : le terme est bien trouvé !
(suite à la phrase de Manuel Valls : « Nous sommes en paix, et en même temps nous sommes en guerre »)
Triste espoir que l'on a enterré, l'avenir est sombre, plus sombre encore que le jour présent.
Je suis homme blanc, jeune, éduqué, je me plais à me penser intelligent aussi. Et pourtant, plus d'espoir. La moindre parcelle en a été broyée par ces chiens. Le moindre bout de ciel, opacifié. Parfois, je pense à des folies, que je pourrais commettre par désespoir. Je pense à sortir du cadre, à cause de la colère, de la haine et du désespoir qui m'animent. Ce désespoir rend le monde plus dangereux.
Et pourtant, j'ai tous les attributs d'une vie équilibrée. J'ai cette chance, d'être né un peu par hasard, avec ce qu'il faut dans le monde d'aujourd'hui pour ne pas devenir fou.
Maintenant, je pense aux pauvres, aux immigrés, aux réfugiés, aux réprimés, aux oubliés de la République. Ceux qui, les mêmes que moi, manquent de cet espoir qu'ont tué les politiques mais qui, à l'inverse de moi, ne sont pourvus de rien ou de si peu, d'aucune arme dans ce monde devenu fou.
Que feront-ils, ces gens, demain ? Qui attaqueront-ils ? Deviendront-ils braqueurs dans le meilleur des cas, ou me blesseront-ils, me tueront-ils moi ou mes plus proches ?
Ou bien encore, existent-ils déjà ? Et s'ils s'appelaient Coulibaly, Merah, Kouachi ?
Manuel Valls pense « qu'expliquer, c'est déjà un peu excuser ». Aujourd'hui, il parle inconsciemment, mais demain il aura du sang sur les mains, comme avant lui Sarkozy. Alors je pense à lui, et je lève mon majeur bien haut.
« - Un évadé fiscal chante la patrie,
Rarement néant politique aura été aussi parachevé. »
Les symboles, tout ça…
L'histoire retiendra que, le 20 novembre 2015, soit 7 jours précisément après les attentats de Paris, un premier ministre de la république a signé un décret d'annulation de 850 k€ de crédits aux services de police et de gendarmerie de son pays.
S'il pouvait y avoir une seule preuve que les mesures actuelles sont, sinon mauvaises, à tout le moins du vent, ce serait celle-là.
via : https://twitter.com/MaitreMo/status/670258527341060096
Le mec, il se fout pas de notre gueule par hasard ?
Maitre Eolas, en retweetant : « Quand celui qui a le pouvoir d'agir dit qu'il est urgent d'agir, c'est qu'il n'a pas l'intention d'agir. » (https://twitter.com/Maitre_Eolas/status/639360589601603584)
Je reprends le tweet de provenance :
« "Heureusement peu de parlementaires ont été sensibles à ces pressions" <-- @manuelvalls parlant des citoyens »
Tout est dit…
via : https://twitter.com/AdrienneCharmet/status/595622500995887106
Bien vu.
J'ai envie de dire un truc sur cette splendide affaire de terroriste découvert au hasard. Nulle loi sur le renseignement telle qu'elle est prévue aujourd'hui n'aurait pu changer quoique ce soit. Comme pour les Kouachi / Coulibaly.
Et je suis sûr au fond de moi, au plus profond, que ces 5 attentats déjoués par la team Manuel Valls n'existent pas. Un pur mensonge.
Sinon, pourquoi parler du seul qui ait été déjoué par le hasard ?