Pour faire suite à un de mes derniers liens sur "la caste des éditorialistes" versus le candidat Hamon.
La cause est entendue. Hamon n’est pas un vrai candidat. Ses électeurs ne sont pas de vrais électeurs.
Excellente chronique, et un vrai régal à lire.
via : https://twitter.com/edwyplenel/status/826057928830484480
Bon, je m'autorise à copier de grands extraits de ce billet, parce que ce qu'il dit est intéressant.
Sarkozy humilié ; Juppé stoppé ; Hollande barré ; Valls dégagé. Fillon mal engagé. Les primaires ont tourné à l’insurrection. La séquence qui s’achève avec la victoire de Benoît Hamon est un séisme dans l’histoire de la Cinquième République.
Que s'est-il passé ?
Cela dit, comment ne pas voir qu’un fil relie la primaire de la droite, le retrait de François Hollande, et la primaire dite « La Belle alliance populaire » ? Le souffle qui a porté le « petit candidat » Fillon et le « petit candidat » Hamon est un souffle de fureur nationale, qui bouscule tous les partis. Deux présidents et deux premiers ministres au tapis en deux mois, accompagnés dans leur chute par leurs rivaux les plus en vue médiatiquement, Le Maire, Copé, Montebourg, Peillon. Qui l’aurait imaginé au début du mois de novembre, quand on supposait encore que la présidentielle pourrait se rejouer entre Hollande et Sarkozy ? Le paysage est sens dessus dessous, les repères sont abattus, et tout peut survenir. Tout et le contraire de tout.
Prochaine victime, le FN ?
Peuplé de cumulards, trouble dans son financement, déchiré de rivalités, garni d’emplois fictifs, il est allé encore plus loin que tout le monde dans le piston familial quand Jean-Marie Le Pen a carrément légué le parti à sa fille Marine, ainsi qu’une circonscription à sa petite-fille Marion.
Mais ?
Le problème, c’est que la logique est une chose, et que la politique en est une autre. Le Front national est ce qu’il est, et tout le monde le sait à peu près, mais l’envie de renverser la table est si grande que les Français seront peut-être tentés de se servir de lui comme d’une massue, pour finir le travail.
Conclusion ?
Les gagnants de la primaire, et ceux qui s’en sont dispensés, commettraient donc une erreur en se croyant bien placés. Le courant qui les porte est aussi un contre-courant.