Joli !
Une allocution de Mitterrand en 1987 sur nos « ancêtres ».
Cet homme, malgré son parcours, avait au moins une aura terrible.
Je ne résiste d'ailleurs pas à copier le texte in-extenso, bien que la teneur du propos soit allégée par l'écrit, et grandiloquente par la voix :
Nos ancêtres les gaulois, un peu romains, un peu germains, un peu juifs, un peu italiens, un p'tit peu espagnols, de plus en plus portugais ; peut-être, qui sait, polonais !
Et je me demande, si déjà, nous ne sommes pas un peu arabes ?!
Je reconnais que voici une phrase imprudente, c'est celle-là qui sera épinglée et qui incitera à dire « vous voyez bien !? D'ailleurs c'est le président de la république qui l'a dit. »
D'autres me répèteront peut-être sans mettre exactement le même sens aux propos que je tiens…
Je voudrais bien que ces choix politiques n'altèrent pas ce type de débat, et que puissent, c'est d'ailleurs le cas, siéger dans des assemblées comme celle-ci, des femmes et des hommes dont les conceptions de politique intérieure sont diverses ; mais qui [appuyant; NDLR] sauraient s'allier pour refuser tous les appels de l'inconscient de je-ne-sais-quel subconscient mal réglé, ou mal dirigé.
Qu'ils seraient capables de choisir l'unité, de la France à construire.
Ce n'était pas mieux avant, mais les images d'archive que l'on voit, biais à part, montre la haute tenue du langage qu'avaient nos politiques à cette époque, d'où certainement des débats moins enfantins.
via : https://twitter.com/Inafr_officiel/status/778171897280339968
Ah, mais géniale et effrayante cette histoire !
Youtube propose à une youtubeuse d'aller interviewer un homme politique, et pas n'importe lequel : Jean-Claude Juncker, président de la commission européenne (le gros truc cher soit-disant à notre service). En espérant qu'elle pose des questions kikoolol.
Manque de bol, la vidéaste utilise son cerveau, se renseigne, et souhaite poser des questions que même beaucoup de journalistes ne posent jamais.
Et Youtube qui, évidemment, tente de la faire taire ensuite.
Il faut voir la vidéo dans l'article, j'étais ESTOMAQUÉ !
Madame, respect.
Bon, j'me refusais à lire les articles parlant de Sarkozy, mais celui-là vaut le coup, parce qu'avant tout il est drôle et saisissant :
Depuis six ans que Désintox existe, Nicolas Sarkozy est une mine d’intox à ciel ouvert. Un oiseau rare. Notre youkounkoun. Un objet d’étude sans nul autre pareil. Son art du story telling, ses postures de matamore sont inimitables, qui le voient systématiquement accroître ses mérites, rogner ceux des autres, grossir les chiffres ou rabioter les stats.
Ou encore :
La singularité de Nicolas Sarkozy n’est pas seulement sa capacité à fabriquer du bobard, sur l’AME, la GPA, les syndicats, la délinquance, etc. Elle réside dans sa capacité à les répéter, sans aucun scrupule, sans tenir compte (jamais) du fait que la presse a apporté la preuve du bobard de la veille. Une majorité des hommes politiques ont le mensonge honteux. Au moins un peu, sur les bords. Si ce n’est par vertu, au moins par désagrément d’être confondus. Pris en flagrant délit, ils se justifieront avec parfois des trésors de mauvaise foi s’ils y sont obligés. Mais la fois d’après, ils hésiteront à y revenir, ou se corrigeront un peu. Nicolas Sarkozy, jamais.
Ça doit être pathologique.
via : https://twitter.com/MathildeCarton/status/775252074103762944
Excellent : un article sur les formes admissibles d'adresses emails, et la stratégie pour les valider a priori.
Shorter :
If you have a well laid-out form with a label that says “email”, and the user enters an ‘@’ symbol somewhere, then it’s safe to say they understood that they were supposed to be entering an email address. Easy.
via : https://twitter.com/WalterStephanie/status/774159236695597056
Wow !! Un mec a fait un travail extraordinaire à partir de Wikipedia : il a recensé les biais dits "cognitifs" dans une grande carte hiérarchique. Je suis soufflé par tant de boulot.
via : https://twitter.com/Margauxlergo/status/773184663032590337
Excellent article de Maïa Mazaurette sur le porno, la consommation, le marketing (surtout) et la façon qu'ont les sociétés de créer toujours du nouveau pour nous gaver encore plus.
Vraiment intéressant.
Wow, superbe sculpture avec un effet optique bluffant.
via : https://twitter.com/thereaIbanksy/status/767518797997731841
Une courte vidéo qui explique avec beaucoup de pédagogie "l'informatique quantique" : fonctionnement, possibilités, techniques, théorie, etc.
via : https://twitter.com/brouberol/status/762314243026874368
Wow ! Ce truc a l'air juste awesome. Un peu comme dans les jeux vidéos "escape game / cyberpunk", mais en vrai !
via : https://twitter.com/L_Demontiers/status/762738690737184769
Les différentes métriques statistiques en dessin, et pourquoi elles ne sont jamais significatives seules :
Dommage que le titre soit si mal trouvé.
Il y a toujours ce dicton qui dit "il ne faut pas croire les chiffres / les statistiques" mais c'est totalement faux. C'est l'interprétation qui est fausse ou biaisée.
Ce serait comme de dire que l'ordinateur se trompe : no, it isn't. C'est le programme qui est faux par rapport à la fonction, pas l'exécution.
via : https://twitter.com/MaliciaRogue/status/754940561304551424
La conf de Bortzmeyer sur Ethereum (et le carnage TheDAO) en quelques slides (bimer).
C'est super, c'est la première fois que je trouve un document un peu plus technique pour parler de ce truc assez inatteignable : la blockchain.
Très inspirant, ça me donnerait presque envie d'essayer.
Article de Zythom pour parler de sa timidité sociale, mise en perspective avec ses activités numériques et professionnelles. Passionnant.
Très bon article, nécessaire, d'Edwy Plenel, citant, et s'appuyant à de nombreuses reprises sur Albert Camus.
Camus était d’une génération brutalement déniaisée par les tragédies vécues – crimes, guerres, massacres, etc. Il n’a cessé de penser le présent en ayant en surplomb cette lucidité exprimée par David Rousset, de retour de l’univers concentrationnaire, en 1946 : « Les hommes normaux ne savent pas que tout est possible. » Tout est possible, y compris le pire de l’homme, négation de sa propre humanité. Maintenant que nous l’apprenons à notre tour, d’expérience concrète, douloureuse forcément, durable certainement, il nous faut entendre son avertissement. Nécessaire, le pessimisme lucide sur les dangers qui nous menacent ne saurait être une excuse pour céder aux passions tristes des propagandes et des idéologies, de leurs aveuglements ou de leurs ignorances.
Un véritable appel à remettre en question le journalisme, à l'heure des crises actuelles. Pour informer, pour éclairer.
Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde, disait-[Albert Camus]. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse.
Bref, ça m'a aussi donné l'envie de lire Camus.
Intéressant : un true qui est aussi un false. Marrant.
via : https://twitter.com/FactsOfSchool/status/545248969556000768
Géniales ces illusions d'optique. C'est totalement brain fuck.
J'ai fini par regarder ce documentaire des gens de DataGueule. C'était avant la conférence climat. Vraiment super. Bonnes réflexions, interviews vraiment géniales.
Pas mal : une carte du vivant zoomable, mise à disposition par l'université Lyon 1.
Dans le même genre : http://www.onezoom.org/life.html (mais avec des images et plus difficile à naviguer)
via : https://twitter.com/Bouletcorp/status/748496593544953856
Mais quel talent !
Impeccable article sur Mediapart, à propos du Brexit. Impeccable, parce qu'expliquant rapidement et simplement la formation du non à l'Union Européenne, en dénonçant ce qui ne marche pas, et en ouvrant une lueur d'espoir pour demain.
C'est juste… brillant. Je ne pense pas lire d'autre analyse aussi intéressante ailleurs.
Désolé Mediapart, mais je vole quelques grands extraits :
Il y a d’abord cette évidence. Les citoyens européens ne veulent plus de cette Union européenne. Il y a tout juste un an, les Grecs se prononçaient par référendum massivement contre la politique économique que voulaient leur imposer les instances européennes. Il y a trois mois, le 6 avril, les Néerlandais disaient non à cette Union européenne, en rejetant par référendum le projet de partenariat avec l’Ukraine. Il y a onze ans, en 2005, les Français rejetaient par référendum le projet de traité constitutionnel.
En douze mois, un « référendum de gauche » (en Grèce) et un « référendum de droite extrême » (au Royaume-Uni) sont venus balayer cette Union européenne. On peut réagir comme le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, quand il s’adressa au ministre grec Varoufakis lors d’une réunion de l’Eurogroupe : « Il n’est pas question de changer les traités européens à chaque élection ! » On peut se ranger à cet incroyable avertissement lancé par Jean-Claude Juncker, aujourd’hui président de la commission européenne : « Un vote ne peut pas aller contre les traités ». On peut gloser sur l'inconscience et l'irresponsabilité de ces citoyens et classes populaires qui envoient au tapis nos brillants technocrates adeptes du « There is no alternative »...
C’est ce qu’ont fait avec constance les dirigeants européens depuis 2005, en ignorant les résultats des scrutins et référendums, voire en exigeant un nouveau vote quand le premier ne leur convenait pas (ce fut le cas en Irlande). Pour passer outre au non français de 2005, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel concoctèrent le petit traité de Lisbonne, reprenant le pire du projet de traité constitutionnel. Et François Hollande, qui avait fait sa campagne de 2012 en promettant une « renégociation » musclée, s’inclina aussitôt élu.
Et pour la conclusion :
Ce vieux monde d’une Union européenne confisquée, sourde aux aspirations des citoyens, aveugle aux nouveaux enjeux planétaires, impuissante à régler les crises, inféodée aux puissances financières, se meurt. Faut-il à tout coup s’en désespérer ?