Excellent article sur l'idée de la "singularité". Une sorte de mot clé totalement hype que tous les prévisionnologues s'emploient à utiliser partout. Une analyse critique donc :
Jean-Gabriel Ganascia constate que le succès du mythe de la Singularité tient pour beaucoup à l’hubris, l’ivresse de la démesure des grandes sociétés du web. Nous sommes face à des gens qui ne voient aucune limite à leurs succès financiers, à leur esprit de conquête… Les succès technologiques qu’ils connaissent les encouragent : ils sont persuadés de posséder les clefs du futur. L’hypothèse de la Singularité est à la fois la rencontre entre l’éblouissement de leurs propres exploits, l’assurance de pouvoir les démultiplier encore et aussi de les maîtriser, d’en limiter les conséquences…
Mais, ce pouvoir cache en fait une faiblesse, lié justement à la promesse bien trop forte d'un futur différent. Bref, les sociétés du web sont survendues, on le sait :
Ce besoin d’un grand récit concurrentiel va de pair avec ce sentiment de pouvoir… d’entrepreneurs dont les capitalisations représentent des centaines de fois leurs chiffres d’affaires. Pour rester dans des situations de pouvoir, ils doivent proposer un grand récit, un récit fou, exagéré, prophétique qui semble d’ailleurs toujours plus développé. « On lève de l’argent avec un récit de disruption et de transformation du monde très élevé », qui s’apprend d’ailleurs…
Article long, mais à lire, donc (et peut-être le bouquin dont il est question)
via : https://twitter.com/MaliciaRogue/status/879293700551172096
Comment monter un business "novateur" et faussement trash, par Maïa Mazaurette. Drôle :)
Ça en dit long sur l'esprit "start-up" en ce moment.
Fuck you startup world. Très bon.
Une note sur les "startups" et "l'innovation" dont je partage beaucoup de points.
Il y a tellement de bullshit derrière ces boîtes, et souvent un mépris total pour la règle commune (et donc l'intérêt commun).
Ça m'inquiète un peu en ce moment. Je rencontre de plus en plus fréquemment des gens qui disent travailler pour de l'innovation, pour du participatif de chai pas quoi, pour de la startup d'autre chose. J'ai surtout l'impression que c'est la conclusion de la destruction du marché du travail. On ronge ce qu'il reste sur les os.
Faut se méfier de ce qui se cache derrière la soi-disant "nouvelle économie", plus branchée, plus horizontale, plus mieux en somme. En réalité, de la précarité à tous les rayons, de l'exploitation pure et simple, une destruction de notre protection. Je chie sur la nouvelle économie.
via : https://twitter.com/bortzmeyer/status/734418585368547329
Tellement réaliste ce dessin de Dilbert : beaucoup d'entreprises comprennent de travers "l'esprit start-up". En fait, elles ne sont pas intéresser par donner plus de flexibilité à leurs employés, plus d'égalité, plus de valeur à leur travail, mais simplement à ce qu'ils fournissent plus de travail. So true.
via : https://twitter.com/cathbarba/status/695476078635323392
Petite découverte du monde des startups, des espaces de co-working, etc. Où l'on découvre que les intentions ne sont pas toujours (pas souvent) bien humanistes… ni trop morales.
via : http://rue89.nouvelobs.com/2015/07/02/coworking-dents-requins-sourire-cool-260080
Tu nous entends le crack, tu nous entends ? Si tu nous entends, sois le bienvenu !
Non mais oh, y aurait besoin j'vous jure.
Kicélécon qui foutent 22 plaques là n'dans ?
EDIT parce que j'me poile bien :
Pour une fois que J.M. Messier ne disait pas une merde…
Article du JDN qui nous rappelle que la grande entreprise est en voie de déconfiture et que l'heure de l'individu est née. C'est pas trop tôt.
L'article est bien mais les commentaires mieux.
C'est vrai que le modèle économique actuel, start-up comprises, n'est pas très joli.
Du coup, on sépare la société en deux :
Y a pourtant d'autres solutions.
L'artisanat nous sauvera finalement.
EDIT : j'aime cette citation dans un commentaire : “ Aujourd’hui, on assiste au retour de travailleurs pauvres ; j’ai avancé le terme, dit Castel, de ‘ précariat ’ pour signaler que la précarité n’est plus un mauvais moment à passer, quelque chose de transitoire en attendant l’emploi durable. Pour beaucoup de gens, la précarité devient une condition à part entière.” --> la précarité durable.